Les fury rooms offrent au client un lieu pour détruire divers objets afin d’évacuer ses frustrations ou son stress. L’étude analyse ce dispositif et le discours qui l’accompagne pour interroger, dans un contexte de marchandisation des affects, la spécificité de cet îlot d’expérience et affects négatifs ici captés. À partir de là, il s’agit de questionner, en termes sémiotiques, la dialectique entre programmation et ajustement potentiellement à l’œuvre dans ce dispositif, afin de comprendre comment l’expérience mise en avant dans ce cadre peut tendre vers diverses formes d’aliénation. En effet, tant la scénarisation émotionnelle que le dispositif de traitement ex situ d’affects perturbateurs et la modélisation du rapport à l’environnement auxquels invitent les fury rooms semblent contredire l’expérience promue, conduisant à redéfinir les promesses de subjectivisation liées à celle-ci et à interroger la normalisation émotionnelle et comportementale du geste de destruction.
Pauline Hachette. Des dispositifs de captation de la colère ?. Questions de communication, 2020, 37, pp.253-273. ⟨10.4000/questionsdecommunication.22982⟩ - lien externe. ⟨hal-04127523⟩ - lien externe
Citations
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Hachette, Pauline. “Des Dispositifs De Captation De La Colère ?” Questions De Communication, Nov. 2020, https://doi.org/10.4000/questionsdecommunication.22982.
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HACHETTE, Pauline, 2020. Des dispositifs de captation de la colère ? [en ligne]. November 2020. Disponible à l'adresse : https://doi.org/10.4000/questionsdecommunication.22982