Les publics du Théâtre Gérard Philipe – Centre Dramatique National de Saint-Denis

Ce projet de recherche s’inscrit dans la continuité des recherches menées par Christine Bellavoine (2015) sur la sociodémographie des spectatrices et spectateurs de ce CDN.

Porteurs : Maxime Cervulle (Paris 8, CEMTI), Marco Dell’Omodarme (Paris 1, Institut ACTE) et Julie Peghini (Paris 8, CEMTI)

Années : 2021-2022

Partenaires : CDN Théâtre Gérard Philipe ; CEMTI – Université Paris 8 ; Institut ACTE – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Rapport
 : M. Cervulle, M. Dell’Omodarme et J. Peghini (2021), La diversité des publics du Théâtre Gérard Philipe : rapport d’enquêtes sur les saisons 2017-2018 et 2019-2020, rapport remis au TGP en mai 2021, 22 pages.

Ce projet de recherche s’inscrit dans la continuité des recherches menées par Christine Bellavoine (2015) sur la sociodémographie des spectatrices et spectateurs de ce CDN. Elle reprend certains des axes de questionnement classiques de ce type de recherches (âge, sexe, catégorie socioprofessionnelle, etc.). Cependant, elle propose surtout d’introduire un questionnement sur la trajectoire migratoire et la diversité des origines des publics. Ce faisant, il s’agit de contribuer aux réflexions en cours sur l’absence de diversité au plateau et son double, la faible diversité parmi les publics, qui apparaît désormais comme un enjeu de préoccupation pour une partie des acteurs professionnels ou associatifs et pour les pouvoirs publics, sans que ces derniers ne puissent s’appuyer sur des données fiables. L’enquête vise donc à objectiver le degré de présence ou d’absence, dans les salles d’un théâtre subventionné, de certains pans de la population jusque-là rendus invisibles par les enquêtes de publics. L’offre culturelle proposée par un CDN situé en Seine-Saint-Denis attire-t-elle un public hétérogène du point de vue de l’origine ? Combien de personnes issues des outre-mer, immigrées ou descendantes d’immigré·es peut-on dénombrer parmi ses spectatrices et spectateurs ? L’enjeu est ainsi de commencer à compter "les incomptés" (Rancière, 2004) afin d’identifier d’éventuels obstacles à la démocratisation culturelle jusque-là ignorés et de donner consistance à l’exigence d’égalité d’accès à l’offre culturelle.