Double journée d’étude "Plateformisation de l’audiovisuel et nouveaux usages"

Ces journées d'études sont organisées par : 

Benjamaa Ghizlane (Paris 8, CEMTI), Maxime Cervulle (Paris 8, CEMTI), Marie Chagnoux (Paris 8, CEMTI), Lucile Coquelin (Paris 8, CEMTI), Erica Guevara (Paros 8, CEMTI), Marc Kaiser (Paris 8, CEMTI), Christophe Magis (Paris 8, CEMTI), Adrien Péquignot (Paris 8, CEMTI), Marine Siguier (Paris 8, CEMTI)

Cette double journée d’étude porte sur les mutations survenues dans le secteur audiovisuel suite à l’émergence des plateformes de SVOD. Les mutations que nous souhaitons étudier sont de quatre ordres. 1) Elles sont d’abord socio-économiques. Comment se repositionnent les chaînes historiques face à un paysage audiovisuel en reconfiguration ? Comment le champ de la production audiovisuelle et cinématographique se trouve-t-il impacté par des plateformes disposées à investir des sommes conséquentes et attirant à elles un certain nombre de figures de la télévision ou du cinéma ? 2) Nous nous intéressons ensuite aux transformations des pratiques de visionnage et aux effets sur la réception que peut avoir la logique de délinéarisation des flux, consacrée par la montée des services de vidéo à la demande. La montée des abonnements à ce type de service contribue-t-elle à la fragmentation des publics et à l’individualisation accrue des pratiques de visionnage que la télévision de rattrapage et le multi-équipement n’avaient pas véritablement fait advenir ? Ou peut-on plutôt faire l’hypothèse que ces plateformes engendrent de nouvelles formes de synchronisation du visionnage, autour des programmes mis en avant par les stratégies éditoriales ? 3) Nous souhaitons explorer les stratégies de captation des publics sur lesquelles misent les plateformes, en nous interrogeant sur les enjeux d’éditorialisation, de promotion et de composition des catalogues. Comment les catalogues sont-ils pensés, en fonction des contraintes règlementaires telles que la « chronologie des médias », en fonction des segments de publics visés par ces plateformes, en fonction du positionnement des acteurs établis du secteur ? 4) Nous voulons enfin poser la question du rôle spécifique que joue la recommandation algorithmique et le design d’interface dans l’expérience des utilisatrices et utilisateurs de ces plateformes, et dans la configuration de leurs pratiques.